En septembre 1848,
On dit que
l’école de filles avait été interdite trois ans plus tôt pour insalubrité. Un projet avait été présenté par
M. CORDIER, architecte, pour établir une salle de classe au-dessus de l’école des garçons et de faire une entrée particulière donnant accès à l’escalier. Mais les ressources manquaient pour réaliser ce projet. Lorsque la commune voulut mettre l’exécution du projet en adjudication, les entrepreneurs trouvèrent que le devis était insuffisant. En plus de la salle d’école, le conseil se trouvait devant la nécessité d’améliorer le logement de l’instituteur qui était en fonction depuis un mois et se trouvait charitablement logé par le curé. Le conseil décide donc de consacrer les 510 francs dont il dispose à la réfection des logements de l’instituteur, de l’institutrice et aux écuries du pâtre, en travaillant avec des tâcherons.
En 1849,
La commune envisage, si elle n’obtient pas une nouvelle sœur de la Providence pour institutrice, de
réunir les deux sexes dans la même classe. Elle s’engage d’un autre coté à fournir dès l’année suivante un logement convenable à l’institutrice.
Un dialogue de sourd s’installe entre les religieuses et la commune : les premières prétendent revenir à Volmerange s’il y a un logement convenable alors que la commune se plaint de l’incapacité de la sœur et de sa négligence car les parents se plaignent de l’ignorance des enfants.
Mais en février 1854, l’inspecteur et le médecin cantonal interdisent la salle d’école des filles pour insalubrité et parce qu’elle a une entrée commune avec la maison du pâtre par laquelle passent les porcs, les chiens et les moutons en plus des enfants.
Il faut donc
construire une nouvelle école de filles avec logement pour l’institutrice sur une partie de l’emplacement de
la maison ALBERT, achetée en 1853. Un budget est voté cette année-là pour cette construction. Le conseil souhaite alors établir une cloison dans la grande salle de classe qui devient trop grande si les filles vont ailleurs, de manière à en isoler une partie qui servira de salle du conseil et accueillera également le percepteur lors de ses passages en commune.
Le 3 septembre 1854,
Le maire constate que la commune ne peut construire son école cette année-là ; il est donc décidé de vendre le bois d’œuvre récupéré dans la maison ALBERT parce que la commune n’ayant pas d’abri pour le stocker, ce bois sera dégradé par les intempéries au cours de l’hiver.
Le 18 mai 1855,
La commune procède à l’adjudication des travaux pour
construire une maison d’école pour les filles. Le devis est de 4 390 francs.
L’architecte CORDIER a prévu, sur sa lancée, les plans pour deux écoles à construire devant l’église. Celle des filles sera construite aussitôt et le conseil des Bâtiments réclame l’adjonction d’un campanile au plan de l’architecte. Le marché est enlevé par
Pierre PALLEZ, entrepreneur à Retonfey. Cette école doit s’élever à l’emplacement d’une partie de la maison ALBERT, près de l’église. La construction du logement de l’institutrice est reportée, faute de ressources suffisantes. Le conseil municipal se plaint de « l’incompétence de l’architecte Cordier » au sujet de cette maison, ce qui entraîne des frais supplémentaires. On lui reproche en particulier d’avoir fait faire une porte et une fenêtre sur le pignon pour la construction d’une éventuelle école de garçons alors que la place n’est pas suffisante et que la maison de l’instituteur a été très bien restaurée en
1850.
En 1856,
Le maire obtient un mandat du conseil municipal pour mettre en
exécution la seconde partie de l’école de filles : mais on insiste sur le respect du devis de l’entrepreneur
Pallez.
En octobre de la même année, HENRY Joseph, menuisier, se propose de terminer le chantier au prix du devis, soit 1 223 F. Le procès-verbal de réception de cette tranche est établi
le 25 janvier 1857.
Mais le 26 juillet 1857,
BOULANGÉ, « maire suspendu », est
accusé par l’adjoint de malversations.
M. HENRY, cabaretier et menuisier du village avait présenté un devis de 1 623 F pour des travaux déjà réalisés et le conseil l’avait trouvé exagéré, le ramenant à 1 223 F. De plus, la réception des travaux avait été irrégulière, sans l’accord de la commission de surveillance. Et
des malfaçons avaient été constatées : réalisation inadéquate de l’étanchéité provoquant des inondations dans les chambres du logement.
Le 14 décembre 1858, le maire J.P. NICOLAS atteste que l’école de filles est terminée mais qu’il manque encore un lieu d’aisances, obligeant les filles à sortir du village ou à rentrer chez elles.
Au début de l’année 1859,
La commune obtient un secours de l’Etat de 600 F. pour la construction de l’école de filles. Mais le conseil municipal supprime le préau pour conserver suffisamment de place pour un éventuel agrandissement de l’église.