« Nous voici à Volmerange… quel splendide spectacle que cette armée rassemblée dans ces vallons que couronnent des vergers, des bouquets de bois, à perte de vue des tentes, des masses de chevaux au piquet, des pièces d’artillerie alignées au cordeau, et cette rumeur immense qui ressemble à la respiration d’un géant endormi. Les gaies sonneries des trompettes de cavalerie dominent les batteries des tambours ou le grave clairon de nos fantassins ; les chevaux hennissent, les hommes sont gais, vifs et pétulants autour des cuisines de campagne dont on voit les fumées au loin ; on dirait une revue à Longchamp, à cette seule différence qu’il y a ici 81 000 hommes qui vont se heurter à 300 000, peut-être davantage. »
Dans la nuit du 7 au 8 août,
Les troupes françaises entreprennent le repli et traversent Volmerange dans l’autre sens pour gagner Glatigny.
Le 9 août, le capitaine JOUVENOT, à la tête de 40 Hussards du 4ème escadron, 2ème Régiment, part en reconnaissance vers Boulay et est prévenu, à Volmerange par un habitant, que les Prussiens sont à Boulay. La moitié de la troupe est laissée à Volmerange tandis que les autres partent à la recherche de l’ennemi qu’ils rencontrent de l’autre côté de Boulay, vers la Walze. Le courageux capitaine, bien que l’effectif de l’adversaire soit le double du sien, ordonne la charge et trouve la mort dans cet accrochage. Il repose actuellement encore au cimetière de Boulay.
Le 12 août 1870, Volmerange accueille le bivouac de la 3ème Division de Cavalerie Allemande.
Spicheren, Borny, Rezonville, Gravelotte, Saint-Privat ou encore le siège de Bitche et de Metz restent des épisodes marquants de cette guerre.
La défaite française est scellée et le 10 mai 1871, France et Empire allemand signent le Traité de Francfort qui consacre le rattachement de l’Alsace et de la Moselle au Reich.