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Histoire de la paroisse


Initialement, la paroisse de Volmerange était une annexe de celle de Condé-Northen. Les XVIIe et le XVIIIe siècles sont des temps de rudes combats juridiques pour obtenir le détachement de l’église-mère sous prétexte d’éloignement et de ruisseau infranchissable, mais aussi pour cause de différence de langue. Volmerange obtient gain de cause en 1750.
De 1808 à 1844, la paroisse de Volmerange devient même église-mère pour Helstroff.
La paroisse compte trois lieux de culte : La chapelle Saint-Jacques sur la côte qui domine Volmerange, la chapelle Sainte-Marguerite près du village disparu de Bengen et la chapelle du village. L’église actuelle est construite en 1730 et restaurée en 1774. Les orgues, de facture DALSTEIN-HAERPFER, datent de 1899. Parmi les curés de la paroisse, Citons François HILGERT qui exerça comme prêtre réfractaire à la Révolution. Il fut déporté vers les pontons de Rochefort d’où on le relâcha en 1795. Ayant repris son ministère clandestinement, il fut arrêté à nouveau et détenu jusqu’en l’an VIII, mais il ne revint à Volmerange qu’en 1802.
Au XVIIIe siècle, on signalait une petite communauté juive à Volmerange.
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En apprendre sur l'école


On recense des enseignants à Volmerange depuis 1620 et la maison d’école est un problème récurrent comme dans beaucoup de communes voisines. Mais les sources écrites restent rares jusqu’au XIXe siècle, lorsqu’une nouvelle école est construite. Dès 1811, La commune achète une grange et une écurie à Thomas STOCKY pour y construire une maison d’école, une maison pour le pâtre et des écuries pour le curé. Pour cet achat, la commune envisage de louer ses trois hectares de prés et le vendeur accepte d’attendre le solde du prix avec un intérêt de 5%. Le prix de vente est de 1 000 francs. Les manœuvres s’engagent à ramasser des pierres sur le ban de Macker et les laboureurs à assurer le transport. Les frères NICOLAS, arracheurs de pierres à Macker sont mobilisés pour ce travail contre 3,60 francs la toise de pierres. Les marchés sont adjugés en juin 1812 :
  • maçonnerie à Jean Nicolas PRINCE, de Macker ;
  • menuiserie à Joseph CORDIER et Joseph CHARON, de Condé-Northen ;
  • pierres de taille à Philippe LAGLASSE, de Denting ;
  • serrurerie à Jean ROUPPELINGER, de Boulay
En avril 1813, Le maire emprunte deux toises de pierres à Mathias PEIFFER pour terminer l’école sous condition de compensation. En 1823, Le pâtre et l’instituteur se plaignent à plusieurs reprises parce que leurs écuries sont remplies d’eau à chaque pluie. Ils réclament la construction d’un conduit qui, partant des écuries, doit traverser l’étable du curé pour déverser cette eau rue de la Fontaine. Déjà en 1822, la commune avait acheté à Anne BECKER, une parcelle de 50 cm sur 10 m pour permettre de détourner les eaux pluviales du toit de la maison d’école et du pâtre. Cela devait aussi servir à donner de la clarté aux écuries. En 1826, Le Conseil municipal invoque une dépense de 50 francs par an pour la location d’une école de filles et le logement de l’institutrice. En 1827, le maire informe le sous-préfet de l’établissement d’un acte authentique devant Maître FLOSSE, notaire à Boulay pour l’achat d’une maison pour loger l’instituteur et servir de salle d’école pour un montant de 1 880 francs. Une ordonnance royale signée Charles X évoque une maison avec dépendances vendue par M. Antoine GUSSE, officier en non-activité, demeurant à Metz. On précise que la dépense sera payée au moyen d’une partie du quart de réserve de la forêt communale. Cette maison est proche de l’église et le maire préconise de pouvoir rassembler les habitants dans cette maison au sortir de la messe pour y lire les nouvelles lois. La vente concerne la maison avec cour, écuries et jardins derrière. L’allée de la maison est commune avec la maison voisine de Pierre Graf. En 1833, l’instituteur percevait un traitement de 200 francs de la commune plus un écolage de 50 centimes par mois et par enfant lisant et 60 centimes pour la lecture et l’écriture, ce qui représentait 55 francs par an.
Quinze enfants étaient acceptés gratuitement comme indigents.
En 1836, On remet en état la salle de classe pour 1 937 francs.
Cette salle devait permettre d’accueillir les enfants des deux sexes mais l’autorité supérieure s’oppose à la mixité de la classe.
La salle de classe de l’école de garçons et le logement de l’instituteur se trouvent 76, rue de l’Eglise. Il y a une porte d’entrée et un vestibule commun avec la maison voisine. Lorsque en 1837 une nouvelle classe est construite, la maison devient le logement de l’instituteur jusqu’en janvier 1875. En 1839, Le conseil vote un budget de 100 francs pour construire les latrines des filles ainsi que pour l’achat de dix tables, deux tableaux noirs, deux exemplaires d’écriture, une géographie, un Christ et un buste du Roi.
En septembre 1848, On dit que l’école de filles avait été interdite trois ans plus tôt pour insalubrité. Un projet avait été présenté par M. CORDIER, architecte, pour établir une salle de classe au-dessus de l’école des garçons et de faire une entrée particulière donnant accès à l’escalier. Mais les ressources manquaient pour réaliser ce projet. Lorsque la commune voulut mettre l’exécution du projet en adjudication, les entrepreneurs trouvèrent que le devis était insuffisant. En plus de la salle d’école, le conseil se trouvait devant la nécessité d’améliorer le logement de l’instituteur qui était en fonction depuis un mois et se trouvait charitablement logé par le curé. Le conseil décide donc de consacrer les 510 francs dont il dispose à la réfection des logements de l’instituteur, de l’institutrice et aux écuries du pâtre, en travaillant avec des tâcherons. En 1849, La commune envisage, si elle n’obtient pas une nouvelle sœur de la Providence pour institutrice, de réunir les deux sexes dans la même classe. Elle s’engage d’un autre coté à fournir dès l’année suivante un logement convenable à l’institutrice. Un dialogue de sourd s’installe entre les religieuses et la commune : les premières prétendent revenir à Volmerange s’il y a un logement convenable alors que la commune se plaint de l’incapacité de la sœur et de sa négligence car les parents se plaignent de l’ignorance des enfants.
Mais en février 1854, l’inspecteur et le médecin cantonal interdisent la salle d’école des filles pour insalubrité et parce qu’elle a une entrée commune avec la maison du pâtre par laquelle passent les porcs, les chiens et les moutons en plus des enfants.
Il faut donc construire une nouvelle école de filles avec logement pour l’institutrice sur une partie de l’emplacement de la maison ALBERT, achetée en 1853. Un budget est voté cette année-là pour cette construction. Le conseil souhaite alors établir une cloison dans la grande salle de classe qui devient trop grande si les filles vont ailleurs, de manière à en isoler une partie qui servira de salle du conseil et accueillera également le percepteur lors de ses passages en commune. Le 3 septembre 1854, Le maire constate que la commune ne peut construire son école cette année-là ; il est donc décidé de vendre le bois d’œuvre récupéré dans la maison ALBERT parce que la commune n’ayant pas d’abri pour le stocker, ce bois sera dégradé par les intempéries au cours de l’hiver. Le 18 mai 1855, La commune procède à l’adjudication des travaux pour construire une maison d’école pour les filles. Le devis est de 4 390 francs. L’architecte CORDIER a prévu, sur sa lancée, les plans pour deux écoles à construire devant l’église. Celle des filles sera construite aussitôt et le conseil des Bâtiments réclame l’adjonction d’un campanile au plan de l’architecte. Le marché est enlevé par Pierre PALLEZ, entrepreneur à Retonfey. Cette école doit s’élever à l’emplacement d’une partie de la maison ALBERT, près de l’église. La construction du logement de l’institutrice est reportée, faute de ressources suffisantes. Le conseil municipal se plaint de « l’incompétence de l’architecte Cordier » au sujet de cette maison, ce qui entraîne des frais supplémentaires. On lui reproche en particulier d’avoir fait faire une porte et une fenêtre sur le pignon pour la construction d’une éventuelle école de garçons alors que la place n’est pas suffisante et que la maison de l’instituteur a été très bien restaurée en 1850. En 1856, Le maire obtient un mandat du conseil municipal pour mettre en exécution la seconde partie de l’école de filles : mais on insiste sur le respect du devis de l’entrepreneur Pallez. En octobre de la même année, HENRY Joseph, menuisier, se propose de terminer le chantier au prix du devis, soit 1 223 F. Le procès-verbal de réception de cette tranche est établi le 25 janvier 1857. Mais le 26 juillet 1857, BOULANGÉ, « maire suspendu », est accusé par l’adjoint de malversations. M. HENRY, cabaretier et menuisier du village avait présenté un devis de 1 623 F pour des travaux déjà réalisés et le conseil l’avait trouvé exagéré, le ramenant à 1 223 F. De plus, la réception des travaux avait été irrégulière, sans l’accord de la commission de surveillance. Et des malfaçons avaient été constatées : réalisation inadéquate de l’étanchéité provoquant des inondations dans les chambres du logement.
Le 14 décembre 1858, le maire J.P. NICOLAS atteste que l’école de filles est terminée mais qu’il manque encore un lieu d’aisances, obligeant les filles à sortir du village ou à rentrer chez elles.
Au début de l’année 1859, La commune obtient un secours de l’Etat de 600 F. pour la construction de l’école de filles. Mais le conseil municipal supprime le préau pour conserver suffisamment de place pour un éventuel agrandissement de l’église.
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L’institutrice et sa classe partagent le même immeuble que le pâtre communal, avec la même entrée et le même vestibule.
En 1857 Un nouveau bâtiment est construit à cet effet et l’ancienne école des filles devient une remise pour le presbytère.
L’instituteur reste au même endroit jusqu’en 1875 et, comme les douaniers sont partis faisant ainsi baisser la population scolaire, on réunit les deux classes et l’instituteur occupe le logement de la sœur qui comprend deux pièces chauffées et deux autres pièces non chauffées. En 1881, La classe des filles est transformée en deux autres chambres avec une cuisine au rez-de-chaussée et une cave en dessous. Une des pièces du haut sert de mairie, pour les archives et les réunions du conseil municipal. Le logement du n° 76 devient un dépôt et des écuries.
La Schulchronik nous permet de connaître certaines particularités de la vie de Volmerange, entre 1890 et 1918.
En 1890, L’école compte 31 garçons et 19 filles, répartis en quatre niveaux (Niveau 0 - >19 élèves ; niveau M - >19 élèves ; niveau Ua - >6 élèves et niveau Ub - >8 élèves) et tous sont catholiques.
En 1898, un enfant non scolarisé meurt au cours d’une épidémie de rougeole qui atteint tous les enfants.
L’année suivante c’est une épidémie d’oreillons qui touche la moitié des élèves.
En 1900, Une épidémie de rougeole empêche l’examen de sortie d’école car les trois candidats sont alités.
En 1906, la scarlatine est de retour et fait trois victimes : une fille de 14 ans, un garçon de 13 ans et un autre de deux ans succombèrent.
En 1914, il y avait 24 garçons et 10 filles à l’école.
En 1915, Les enfants fêtent les victoires impériales par des jours de congés : le 7 mai pour une victoire en Gallicie ; le 4 juin pour la prise de Pazemyr ; le 25 juin pour la reprise de Lemberg ; le 6 août pour la prise de Varsovie et le 15 août pour celle d’Ivangorod. En 1932, Le Conseil Général attribue à Volmerange une subvention de 1 448 francs, représentant 28% des dépenses, pour l’aménagement de la salle de classe. On perce cinq nouvelles fenêtres, un vestibule est créé et on restaure le système de chauffage.
Il y a alors 26 écoliers.
En 1936, La salle d’école est en mauvais état, la peinture est dégradée, le plafond est sale et fléchi par place. Pour un budget de 2 555 F, on refait la toiture, le plancher du grenier, le plafond, un mur de 50 m² et les peintures des murs et des fenêtres.
Juste après le Première Guerre mondiale, en 1919, l’école accueillait 40 enfants, puis ce chiffre baissa progressivement pour atteindre 35, en 1929, 26 en 1931, 22 en 1934 et 17 en 1940.
Les enseignants de l’école de Volmerange de 1620 à 1934
  • 1620 : SCHWEISE Adam, maître d’école
  • 1719 : THIRIAT Dieudonné
  • 1723,1760 : WEBER Jacques
  • 1734 : TOLLORET Grégoire
  • 1752 : THUILLIER Jacques. Il meurt à 24 ans en 1754
  • 1761,1779 : BECK Christophe
  • 1779-1783 : BECK Christian
  • 1784,1824 : PERRETTE Jean
  • 1786-1814 : BOM Christophe, mort à 54 ans en 1814
  • 1814-1820 : TRIDEMY Mathias
Le 27 février 1820, le maire DORY demande le changement d’instituteur parce que celui-ci ne maîtrise pas assez la langue française et aussi parce qu’il manque d’autorité, et plusieurs parents ont choisi de retirer leurs enfants de l’école de Volmerange.
  • 1820-1827 : DORY Jean
  • 1827-1833 : SCHNEIDER Pierre, mort à 30 ans en 1833
  • 1833-1848 : SCHWINDT Blaise ; il avait 30 élèves en 1836
  • 1836 : Sœur Perpétue de la Providence, de Forbach (DERVIN Catherine)
  • 1845 : BOUCHE Jean-Louis
  • 1848-1880 : BECKER Nicolas remplaça SCHWINDT Blaise
  • 1868 : CASPAR Salomé, sœur de St-Jean-de-Bassel
  • 1881-1918 : STOFLIQUE Nicolas
  • 1919 : THIEL André
  • 1920-1929 : BOURDUGE
  • 1930 : ANDREZ
  • 1934 : ALBERT Camille
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Les maires de Volmerange depuis le XVIIIe siècle


  • 1713 : Le duc de Lorraine acense à Nicolas GUIRE, « ancien maire de Volmerange » 6 jours de terre ¼ pour un cens annuel de 6 gros.
  • 1747 : Antoine BOULANGER
  • Vers 1750 : BEYER ou MAYER Philippe (106)
  • 1793 : BOR Pierre
  • 1793 : (6 fructidor II) ALBERT Simon
  • 1795 : (11 fructidor IV) ALBERT Simon
  • 1801 : 1801 (3 germinal XIII) MULLER Philippe
  • 1802-1807 : STEINMETZ Balthazar
  • 1809-1827 : DORY Nicolas
  • 1831 : STOCKY Joseph
  • 1831 : LEMOINE Nicolas, maire, 36 ans, célibataire, aubergiste
  • 1845-1847 : BOM Jean
  • 1848 : ALBERT Jean-Jacques
  • 1854 : BOULANGÉ Pierre
  • 1858, 1870 : NICOLAS Jean-Pierre
  • 1919-1923 : PION Jules
  • 1923-1933 : ALBERT Jean
  • 1932-1939 : ALBERT Théodore
  • 1959-1983 : HOCHARD Jean
  • 1983-2014 : VECRIGNER Gérard
  • 2014 - … : ALBERT Pierre