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La vigne hier et aujourd’hui


A Volmerange, la vigne se trouvait à mi-coteau sur la « Cote St-Jacques » bénéficiant d’un ensoleillement maximum.
Dès 1245, Bertrand de Volmerange céde un droit consistant en un foudre de vin à la commanderie des Templiers de Metz, à prendre dans les vignobles dudit Wolmeranges. En 1580, Le pied terrier de la seigneurie de Boulay signale que la gabelle des vins à Volmerange est acensée, pour 30 francs annuels, au prévôt Lallemand et qu’il y a 18 jours de vigne au lieu dit Devant la Montagne St Jacques. Le conseiller de La Ruelle propose de mettre l’ensemble du confins en vigne parce qu’il est très bien exposé.
En 1628, la charte des rentes de l’abbaye de Bouzonville précise que la mense conventuelle touche le tiers des vins.
En 1711, Bail pour la vigne et la maison du Haut de St-Jacques de Fr. TILLIE, admodiateur, à Nicolas G., vigneron. Les pouillés signalent, en 1749, que l’ancienne chapelle sise au-dessus du coteau est interdite et sert de grange au vigneron du seigneur. Les religieux demandent l’établissement d’une carte du canton de Bengen sur laquelle on peut situer précisément le vignoble. Dès 1730, Des actes officiels portent la signature d’habitants de Volmerange qui se disent vignerons. Au début du XIXe siècle, il y a 7 vignerons, puis 23 en 1836. Mais leur nombre décroît par la suite : 16 en 1851, 14 en 1856 et seulement 6, en 1871. La surface de vigne évolue dans le même sens : 6,73 ha, en 1802 ; 9, en 1817 ; 10, en 1825 ; 8,67, sur le cadastre napoléonien de 1831 et 7, en 1897.
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On peut, de même, Estimer la production vinicole par la présence de tonneliers au village : ils sont 3, en 1806 ; 6, en 1832 et à nouveau 3, en 1856 et 1871.
Enfin, notons l’importance de la vigne, à Volmerange, sur le plan économique : en 1836, sur 495 habitants, 196 sont travailleurs agricoles et 23 sont vignerons, soit un quart des travailleurs agricoles, ce qui permet à 74 personnes de vivre.
Les propriétés sont petites : En 1825, 81% des propriétaires ont moins de 20 ares. ANDRE Philippe est le principal vigneron avec 75 ares, en 1836. Les rendements sont de 30 à 40 hectolitres par hectare et 80% des propriétaires vinifient moins de 6 hectolitres, ce qui représente leur consommation personnelle d’un vin à 5 ou 7°, avant sucrage. Pendant l’Annexion, L’instituteur STOFLICK écrit, en 1915 : Les habitants s’occupent principalement d’agriculture.
Auparavant la vigne, la culture du tabac, du chanvre et du lin était l’occupation principale des gens.
Le vignoble est alors en crise passant, pour l’arrondissement de Boulay, de plus de 100 hectares, à 50 en 1914, victime du phylloxera mais aussi de la facilité du transport des vins du Sud. En 1930, Il ne reste que quelques ares de vignes : les ceps étant remplacés par des arbres fruitiers sur la colline bien exposée. En 1815-1820 Il y a 9 hectares de vignes. En 1907, Il y avait encore 7 hectares de vigne. En 2022, 10 ares sont préservés et entretenus par des bénévoles passionnés.